La SATW soutient de longue date Sportech, une manifestation qui présentent les innovations scientifiques et techniques appliquées au sport. Ces jours-ci se déroule l’édition 2023 et ce sont des milliers de jeunes issus de toute la Suisse qui profitent d’ateliers de démonstration leur permettant de tester eux-mêmes nombre d’applications des technologie de manière à la fois didactique et ludique, mais surtout de prendre goût à la technique qui accompagne le sport.
Même si je ne suis pas un grand sportif, je l’avoue volontiers, j’ai toujours trouvé le monde du sport passionnant, essentiellement pour deux raisons :
Il suffit de lire les fréquents articles dans nos journaux relatant les débats sur l’apport de la performance personnelle par rapport à l’apport technologique pour comprendre qu’au-delà des performances personnelles, la technologie joue un rôle central.
Sportech est un très bel exemple de cette diversité et montre que grâce au développement de la technologie, le champ des possibles ne cesse de s’élargir.
Mon expérience à Campus Biotech, où nous travaillons beaucoup sur la réhabilitation, sur les interfaces hommes-cerveaux, est un très bel exemple de cette technologie qui nous amène à des applications dans le monde sportif.
D’abord indirectement, les applications étaient développées pour prendre en charge des personnes qui ont souffert du sport : handicaps, traumatismes etc.
Les progrès ne sont possibles qu’en intégrant des spécialistes de la physique, de la biologie, de l’informatique, du traitement du signal, de l’énergie, de la robotique, des neurosciences.
Ensuite, pour aller dans la direction de la performance. Comment améliorer nos capacités, comment augmenter notre réactivité, améliorer nos réflexes, renforcer nos sens. Nous avons développé par exemple des systèmes pour améliorer la vision des sportif, vision large pour les hockeyeurs, vision ponctuelle pour les tireurs.
Mais le développement de ces applications, de ces technologies, de la performance, doivent nous interpeller. Que l’on pense aux caissons hyperbares qui donnent plus de chances aux sportifs qui y ont accès, aux prothèses qui rendent plus floues les barrières entre une situation normale et d’handicap et les nombreuses autres améliorations que l’on peut développer et qui nous amènent aux frontières du transhumanisme, voire du post humanisme.
C’est un des aspects les plus intéressant du sport, que ce soit au niveau des technologies, des matériaux par exemple ou de ses applications.
De nouvelles technologies - Le mot clef est « performance ». Tous les domaines industriels (des machines à la santé) cherchent, avec différentes priorités, des matériaux plus performants : légers, résistants. Le sport se situe aux avant-postes et va donc être un grand sujet d’inspiration. Et les autres secteurs feraient bien de profiter de ces développements. Il était d’ailleurs intéressant de croiser durant ces journées des représentants industriels issus d’autre domaines d’application.
De nouvelles applications - Ici également le mot clef est performance. Que ce soit du fait du vieillissement, de maladies ou d’accidents, nous perdons en performance, que ce soit en termes de mobilité, de vision, d’audition etc. L’entraînement et des prothèses offrent des solutions, et ces solutions développées pour le sport profitent directement au monde médical. Je suis également très impressionné par les applications développées dans le cadre de l’e-sport qui s’invitent dans la clinique : pour le déficit d’attention ou la compliance médicamenteuse, pour ne prendre que quelques exemples.
Mais rappelons qu’au cœur de tous ces développements, de toutes ces applications, de toutes ces ambitions, il y a l’humain. C’est là que la SATW joue son rôle en évaluant les technologies émergentes, en les promouvant et en accompagnant leurs développements pour nous assurer que ces technologies ne se retournent pas contre l’Homme, mais le respectent, ainsi que son environnement.
Ce sont tous ces niveaux de découverte et de réflexion qui sont au cœur de Sportech, une bien belle occasion pour le public et les jeunes en particulier de se plonger dans ce monde fascinant, de se familiariser avec le monde des technologies qui les motivera peut être (et nous l’espèrons) à entreprendre des carrières techniques qui les verront, à leur tour, développer de nouvelles technologies.
