Coalition STEM de l'UE : Promouvoir les jeunes talents dans toute l'Europe

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En Europe, les initiatives en faveur de la promotion de la relève se multiplient face au manque de spécialistes en informatique et autres professions techniques. La "EU STEM Coalition" encourage les échanges entre les pays européens. Une réunion s'est tenue à Paris en octobre.

En Europe, les initiatives en faveur de la promotion de la relève se multiplient face au manque de spécialistes en informatique et autres professions techniques. La "EU STEM Coalition" encourage les échanges entre les pays européens. Une réunion s'est tenue à Paris en octobre.

La Coalition STEM de l'Union Européenne est un réseau européen de plates-formes STEM nationales. (STEM = MINT = Mathématiques, Informatique, Sciences naturelles, Technologie) créées ou soutenues financièrement par les gouvernements afin d’augmenter le nombre de diplômés STEM.

La SATW représente la Suisse au sein de cette organisation. L'intégration dans le contexte national est importante La coalition STEM de l'UE encourage l'échange des meilleures pratiques et soutient les nouvelles stratégies STEM des États membres de l'UE. Dans les initiatives MINT, elle promeut ce que l'on appelle la "triple hélice", c'est-à-dire une relation étroite entre la science, l'industrie et le gouvernement. Cette approche vise à garantir que les stratégies nationales MINT soient durables et intégrées dans le contexte national.

Parmi les principales activités de la Coalition STEM de l'UE figurent les Assemblées générales, qui ont généralement lieu deux fois par an. Tous les membres sont invités. Le pays hôte aide à l'organisation et à la définition du contenu de la réunion. Cette année, la France et la Hongrie étaient impliquées. L'Assemblée générale de deux jours s'est tenue à Paris à la mi-octobre. L’événement a eu lieu dans l’enceinte du Lycée Chaptal, qui dispense son enseignement à environ 2000 élèves.

Échanges d'expériences et meilleures pratiques

Le premier jour, diverses initiatives et exemples de bonnes pratiques des pays membres ont été présentés. La présentation des "Newton Rooms", dans lesquelles les enfants et les jeunes peuvent expérimenter et apprendre de manière inspirante sur environ 200 m2, a été particulièrement impressionnante. Fondée il y a dix ans en Norvège, elle compte aujourd'hui 35 espaces d’apprentissage. Chaque salle est utilisée par plusieurs écoles, de sorte que 35 000 enfants et jeunes en bénéficient chaque année. Les postes d'apprentissage sont dirigés par des enseignants qui travaillent en partie dans les Newton Rooms et en partie dans les écoles. Entre-temps, les Newton Rooms ont également essaimé au Danemark. Une extension à neuf autres pays européens est prévue et sera lancée début novembre 2018 lors d’une conférence internationale. La firme Boeing finance le projet avec un montant de près de 10 millions de dollars.

Les femmes manquent également à l’appel en France

La deuxième journée a été consacrée aux initiatives françaises. La France fait également face à un manque de représentation féminine dans les professions techniques. Pour cette raison, le pays a mis sur pied des réunions annuelles dans une trentaine de villes et près de 300 lycées où les jeunes filles peuvent rencontrer des femmes actives dans les professions techniques. Le recrutement de 1'400 mentors n’a pas été aisé. "Les sciences de l'ingénieur au féminin“:  c’est le nom de cette initiative lancée en 2013 et menée par l'UPSTI (Union des Professeurs de Sciences et Techniques Industrielles) avec le programme "Elles bougent".

Visite du ministère de l'Éducation

Le point culminant de l'Assemblée générale a été la visite du ministre français de l'Education nationale, Monsieur Jean-Michel Blanquer. Durant son intervention, il a souligné l'importance des branches MINT dans l'éducation avant de répondre aux questions des participants. Si la science et la technologie deviennent des enjeux majeurs, la réflexion éthique ne doit pas être en négligée, a déclaré le ministre de l'Éducation nationale. Son objectif est de garantir l’indépendance de la France grâce à un enseignement adapté au contexte actuel, ce qui exige des enseignants passionnés par les sciences et la technologie. Par ailleurs, les lycées professionnels français connaissent actuellement un bouleversement majeur, l'objectif étant de faire en sorte que les élèves soient bien préparés aux métiers de demain, par exemple en améliorant les liens entre l'enseignement professionnel et l'enseignement général.

Pour tous renseignements:

Béatrice Miller, responsable de la promotion technologique, tél. +41 44 226 50 18, miller(at)satw.ch